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un verre à la main
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un verre à la main
12 août 2011

domaine jean-françois Ganevat 2002 côtes du jura "les grands teppes vieilles vignes"

je ne sais pas pour vous, mais il est de ces vins qui tapent direct dans le mille : le coeur !

je n'ai jamais eu le plaisir de rencontrer ce grand monsieur qu'est "fanfan" Ganevat, mais une chose est certaine, il n'a laissé personne indifférent preuve que l'homme en impose.

il semble que cet homme arrive à mettre un petit bout de lui-même dans chaque flacon qu'il enfante, qu'il chérit.

j'avoue que jusque là à part la cuvée chamois du paradis 2004 qui ne m'a pas plu, j'ai adoré tout ce que j'ai gouté en grands teppes, à chaque fois j'ai eu ce ressenti, ce petit quelque chose qui fait dire : waouh ou p'tain que c'est bon.

toujours des flacons qui incitent à se resservir encore et toujours, souvent plus que de raison, mais ce n'est pas si grave, le maître plumard n'est pas loin.

l'expression "transporté par le style" est exactement ce que je ressens : très pur, très long, vibrant, avec du peps du coffre de la gnac, du caractère quoi...

du caractère, les vins du sieur Ganevat, ils en ont et pas qu'un peu ; il est même si facile de les sous-estimer à l'ouverture sans prendre de laisser le gaillard prendre le temps de se réveiller de son sommeil plus ou moins long (ici 9 heures d'ouverture de bouteille)

le midi ça aurait pu ressembler à ça :

nez très marqué par le côté fruits jaunes, pâtisserie, vanille, avec une pointe d'eucalyptus, la bouche est à l'avenant, manque de peps et un peu lourdaux, manque de longueur...

avec le beauf on s'est pas régalés, loin de là, mais je savais à quoi m'attendre donc la patience fût de mise...

le soir j'ouvre le dieu frigo pour en faire sortir le doux breuvage dont il reste 2 bons tiers de flacon pour le remettre à une température plus humaine, car le froid il n'aime pas ce môssieu, caractériel vous dis-je !

lui laissant le temps de se mettre à côzer, l'humant, ce n'est plus du tout le même vin :

nez très ample et puissant sur les fruits blancs, les fleurs blanches, puissance et délicatesse sont au diapason, mêlé d'une finesse apportée par une superbe précision dans les arômes ainsi qu'une complexité intéressante, le nez changeant à chaque coup (de nez)

la bouche présente une très belle acidité, de celle des plus fines et permettant de donner une précision diabolique à un vin qui se veut riche, avec de très beaux amers nobles (écorce d'orange), ça citronne, c'est tendu et très précis, large bien sûr mais l'élevage si présent de prime abord a la superbe idée de se planquer et être au second plan, presqu'imperceptible, un peu comme le garde du corps qui est derrière la star avec un grand "S"

la finale, longue comme un jour sans fin, et qui finit en queue de paon sur des amers fins qui allongent encore le plaisir

je trouvais que j'avais payé ces flacons un poil cher (140 euros les 6 hors frais aux enchères) et en fait plus je les goute (m'en reste encore) et plus je trouve que le rapport qualité-prix est fabuleux

monsieur Ganevat, je m'agenouille devant vous avec toute l'humilité qu'il m'ait été donné d'avoir tant ce flacon m'a rappelé que le plaisir avec un grand "P" est un moment trop rare

excellent !

ganevat_02_grandes_teppes_VV

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