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un verre à la main
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un verre à la main
2 octobre 2020

chateau Haut-Marbuzet 1996 saint-estèphe

ouvert sur un morceau nommé "zombie ritual" du groupe death, donc ça remue en même temps que je débouche !

première grosse surprise, le bouchon, même pas imbibé sur un centimètre, pratiquement comme neuf, confirmé par le niveau, qui, même en cave électrique donc à 9 degrés, est à moins d'un centimètre du bouchon...

le premier nez est surprenant de jeunesse, avec un premier aspect de bois précieux, mais aussi et surtout de roses, de pivoine, de fruits rouges et noirs (!) de grenadine, d'écorce d'orange, très très beau !

ensuite le poivre noir moulu vient s'additionner à la liste, les fruits se faisant plus précis un soupçon de cassis, puis la framboise ++ puis ces notes de rose ancienne puis de fraise des bois qui n'en finissent plus de me hanter à chaque fois que je retire le pif du verre..

sur la première bouche, certes encore un peu fraiche, le vin n'attaque pas sur un acidité à déchausser les dents comme je l'aurais pensé, dû à la température j'entends, mais étonnament souple et accessible, les tanins étant certes bien présent mais s'exprimant avec une petite amertume de type peau d'orange mais surtout sur la largeur ce qui sied bien au style dont je me rapelais de la maison que je connais bien...

attaque soyeuse qui voit le vin gagner en largeur, qui prend de plus en plus de place dans la bouche pour terminer sphérique et jouissif, pardon salivant à souhaits, qui incite à se bourrer la gueule, euh.. se resservir bien plus que la raison l'autoriserait, on n'a qu'une vie et je dors sur place donc... allez la rincette jacquot !

il est vraiment difficile d'imaginer que ce vin a 24 ans, rien qu'en voyant le fruit et la finesse (pourtant pas franchement la réputation du terroir de saint-estèphe plus réputé lourds) une caricature qui saute en même temps que le bouchon !

je pense que le terme vin de méditation lui convient à merveille, on regarde le verre, puis l'étiquette, je me remémore les visites sur place, le goüter sur fûts du grandissime 2009, les divers millésimes dégustés pour de très rares déceptions, et là je me dis : pourquoi y mettre plus cher...

je me rappelle alors un gastronome connu qui disait "haut-marbuzet est ma bible, ma bouteille de chevet" et j'avoue être assez d'accord...

les bonnes nouvelles s'enchainent, malgré les obstacles, puisque je commence un nouveau taff lundi chez un transporteur ou je rêve d'aller depuis des années, ça plus les derniers bordeaux ouverts absolument bien au-delà de mes espérances, qualitativement parlant, si vous vous faites chier en buvant du bordeaux, viendez à la casa, viendez trinquer, même si convaincus vous n'êtes pas, un bon moment vous passerez ;)

le vin devient complexe et sacrément profond au réchauffement dans le verre, vous m'excuserez, je n'ai plus envie d'écrire, mais de savourer l'instant présent, si rare, si bon, quand je pense que parker a dézingué ce vin, je me dis que bob avait le pif coronavirussé ce jour là...

belle longueur épicée, poivrée, avec un léger retour crayeux (sensation) mais pas du tout caramélisée, j'adore, un vins sensationnel

excellent !

ht marb 96

ht marb bou

 

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