un jour chez francky sans franck

11 février 2011

quand l'ami francky nous balance des mails du genre "y'a longtemps qu'on s'est vus" ça sent bon !

alors quand on voit que comme unique raison à invoquer il n'a que la galette des rois, on sait que le francky, l'a envie de faire de la viande fraiche à la maison

alors nous vla partis, avec une envie de se revoir toujours nouvelle, une fraicheur dont je ne remercierai jamais ce super-groupe de maintenir malgré les débats parfois houleux, 5 minutes on se fait la bise et se trimbale en slip dans le jardin, c'est notre côté aventurier et expansif !

alors on sent quand même assez vite que le francky n'est pas dans son assiette : il se sert le premier vin (pour prendre le bouchon pas pour être sûr d'en avoir bande de salopiauds !) et là le masque car le blanc nous parait quelque peu teinté "et merde" bah oui, on le reverra plus tard

à noter que concernant on a entendu "bizot il fait du blanc ?" l'ambiance est lancée !

Marc Colin et ses fils 2009 saint-aubin 1er cru "les murgers des dents de chien" :
à ma gauche j'ai un grand sifflet parisien qui n'en finit plus de raconter des conneries, se fondant ainsi magnifiquement dans le groupe. in sent en lui une belle maturité mais aussi une certaine méfiance envers le peuple arachnide, ça passera
le nez est tendu et encore imprégné par le soufre (léger pétard) mais avec de très belles notes de fruits blancs laissant un beau présage
la bouche présente un élevage légèrement pâtissier qui se fondra sans aucun problème, une sacrée belle tension, un vin ample et vibrant, doté d'un beau jus et d'une belle longueur, un vin d'avenir à n'en pas douter
on n'en a ti pas entendu des conneries sur les bourgogne blancs "mous, trop riches, passez acide", pouah, celui-ci est magnifique en tout cas, bien+/très bien-, ça commence fort !

Francis Boulard 2005 les rachais champagne brut nature :

je vais être franc, j'ai cru à une bouteille défectueuse, tellement je trouvais ça bizarre que franck mette une bubulle en second, et pourtant non, parti sur une mauvaise piste, ça m'a empêché de chercher le plaisir au lieu de tout remettre dans le crachoir, c'est bien fait pour moi, bougre de c..
j'avais trouvé le nez sur le vernis marin, sur le fromage, la cire, somme toute assez complexe mais aussi une note de pomme verte qui m'a quelque peu interloqué....
la bouche... quoi ? des bulles ? fine et pas désagréable, assez vineux et ^petite longueur, pas mon type de vin/champagne
moyen+ mais à regouter à tête reposée !

domaine Vincent Dancer 2007 meursault "les corbins" :
au moment ou franck nous apporte ce vin, gildas nous annonce qu'il fera ses CR dans la foulée dorénavant, explosion de rire de l'assemblée, il me semble que c'est du déja entendu, pas grave c'est l'intention qui compte !
le nez est puissant et sérieux sur une belle salinité, des fleurs blanches qui lui donnent un côté aérien, belle complexité
la bouche est très marquée par l'acidité pour le moment, mais que cette tension accompagnée d'une matière très ample est belle ! ça balance, c'est doté d'une très belle richesse en extraits, la finale est très longue et traçante, telle un rayon lazer, ou mes yeux quand je vois une belle paire de gambettes, ça balance, c'est extra, on m'y reverra pour sûr !
très bien+/excellent mais c'est clairement très jeune (pas trop ceci dit)
AVIS AUX EVENTUELS DETENTEURS DE FLACONS ! je suis certain que ce vin ne vous plaira pas, contactez moi par MP pour que je vous donne mon adresse que je vous débarasse... quoi, ça marche... quand on peut rendre service !

domaine boisson-Vadot 2007 meursault "les grands charrons" :
du soufre à en casser la baraque ! non de nom comment déguster ce vin sans être équipé d'un coffre plein de nurofen ?
au nez c'est hyper-réduit, pétard, notes fumées aussi, pâtisserie, ça me rappelle vaguement quelque chose, mais bon...
la bouche confirme que l'élevage doit se fondre et devenir bien plus pure ce qui est possible car le vin est riche et la matière équilibrée, mais hyper-fermée et serrée, assez belle longueur, le genre-même de vin que je ne pourrais acheter après l'avoir gouté. mais attendons de voir ce que ça donnera à l'avenir, assez bien+

domaine Roulot 2008 meursault "les luchets" :
clairement un infanticide avec un nez très primaire sur le citron presque confit, trèèèèèès simple qui me rappelle un peu le meursault vieilles vignes 2006 de buisson-charles que j'avais ouvert à la maison, bien trop tôt
la bouche présente une forte acidité, très serrée, pas agréable du tout, clairement à attendre, aucun plaisir en l'état, les dents sont déchaussées, quelqu'un connait un dentiste ? assez bien à revoir dans 5/8 ans au moins ! (aucune verdeur ceci dit)

domaine Tollot-beaut 2008 bourgogne rouge :
voici l'exact type de vins que je ne supporte pas : très techno et tendance, artificiel sana âme ni vertu, sans défaut ni déplaisir non pluis d'ailleurs : le genre de vin avec lequel je m'emmerde
je traduis :
nez très mûr sur les fruits noirs compotés, le poivre noir, gros élevage
la bouche est très extraite et est très limite sécher, un poil astringeante. gros élevage très ambitieux présent, quel intérêt sur une entrée de gamme ? la fin de bouche pouivrée et courte ne rattrapera pas le coup, clairement pas un vin pour moi, d'autres ont apprécié et apprécieront, BOF

domaine jean-François Coche-Dury 2007 bourrgogne rouge :
on joue très clairement dans une autre cour !
le nez est d'une finesse superlative sur les fruits rouges même s'il manque d'un couia de puissance pour être idéal
la bouche est une splendeur d'équilibre, de plaisir, avec un jus qui se dépose sur votre langue avec un toucher digne d'un premier baiser, caressant l'ensemble du palais, on en redemande. très belle concentration avec une extraction d'une douceur infinie, grande finesse, avec une pointe d'amertume noble qui lui sied à ravir, grand soyeux de texture, tanins d'une gourmandise folle, belle longueur (pas grande) un vin qui m'a assis et si j'attends toujours un blanc de la maison (j'espère en offrir un sur ma table un jour) c'est le second rouge qui me plait, tout un symbole, très bien+

domaine rapet père et fils 2007 beaune 1er cru "les bressandes" :

nez très riche et sur les fruits rouges acidulés et écrasés, belle maturité, très délicat et fion, superbe !
la bouche présente un grandissime jus, montant encore en gamme par rapport au vin précédent, l'équilibre est d'école, le milieu de bouche est riche et parfaitement à son affaire et en place, une beauté fatale de texture, qui, comme la méduse, vous immobilise au premier regard et coup de langue, c'est splendide et grandissime finale pour ne rien gâter, quelle merveille, merci franck, excellent !

domaine de la vougeraie 2006 savigny 1er cru "marconnets" :

autre vin, autre style
le style est un peu plus moderne avec ce nez marqué par le moka (mais du beau moka), plus terrien, sur encore des notes de fruits rouges assez complexe
la bouche est encore marquée par un bel élevage dans la mesure ou ça ne fait aucun doute qu'il se fondra à la longue, le vin est riche et concentré, équilibré, mais très serré . clairement pas un vin pour aujourd'hui mais qui présente de beaux arguments pour très bien se présenter demain, très belle longueur, très bien !

domaine du Comte Armand 2000 pommard 1er cru "clos des épeneaux" :

nez puisant et délicat à la fois sur la rose fanée et les fruits rouges délicats, belle complexité et très profond, un nez qui semble changer à chaque fois qu'on y plonge le bienheureux tarin, superbe, ça promet !
la bouche est très clairement structurée de belle manière, avec un très beau jus, mais dès la seconde partie de bouche ça se complique, car l'ensemble, déja austère, se resserre et se vérouille méchamment, "merde tu vas ou ?" il ne reviendra pas, quel dommage ! les tanins sont alors devenus acerbes et l'amertume n'est plus noble du tout mais fortement dérangeante et les rictus sont de mise, belle longueur cependant, mais ça ne suffit pas
je pense que ce flacon a souffert de la route entre chez son très méticuleux propriétaire et le lieu de sa mort, sinon quelle autre raison pour expliquer une telle différence entre le nez et la bouche ? bien+ à revoir mais c'est l'un des plus beaux nez qu'il m'ait été donné de sentir (avec rayas 2002 et conseillante 85 !)

Matté 2009 Sottimano :
on part faire un petit voyage transalpin, ça change !
nez sur la violette, belle finesse, je trouve une note de poivron rouge mûre et de poire acidulée (?) c'est quoi ce truc ? (je rappelle qu'on est à l'aveugle et même si j'ai l'air con avec mon poivron, j'assume les conneries que je dis et écris)
la bouchele jus en bouche est très beau, fin et distingué à la fois, la bouche est belle mais un poil terreuse pour moi, très poivrée aussi, avec un équilibre inconnu pour moi car la structure malgré ce que j'ai écrit est acidulée (cépage ?)
nouvelle expérience mais qui me plait finalement assez, bien+

Lucchetti 2008 guardengo :
franck trouve alors un concurent à mettre devant cet OVNI !
nez puissant qui pète de fruits (fruits noirs) mauis aussi zan et fruits rouges écrasés, violette (tiens, tiens!) et myrtille
la bouche est une grande gourmandise à elle toute seule ! structure plus marquée que le vin précédent, très ample, belle structure acide, très belle concentration, belle longueur, très beau vin, très bien !

Mas Cal Demoura 2007 terrasses du larzac "l'infidèle" :

nez puissant donnant une impression de sucrosité avec des notes d'olives super-mûres et de fruits noirs à noyaux écrasés, ça sent le lourd niveau maturité
la bouche confirme cet état de fait, c'est trop rond et manque à la fois d'acidité et de peps (amertume noble) qui aurait pu relever ce jus très concentré, trop rond, trop mûr, too much pour moi NAN

domaine de la grange des pères 2006 vin de pays de l'hérault :

un nez énorme de finesse avec une drôle de sensation entre l'acidité et un arôme que je ne connais pas, très profond et puissant
en bouche je plonge dans l'inconnu, une fois de plus : on se trouve avec un vin présentant des arômes sudistes et un équilibre à la bourguignonne, ne sachant sur quel pied danser, je cherche avant tout à savoir si ça me plait, oui, clairement, mais quand oliv balance le GDP, j'avoue que je ne m'attendais pas à ça, je ne savais pas à quoi m'attendre d'ailleurs, l'effet de surprise étant total
je n'adore pas, j'aime bien "seulement" en attendant d'acquérir de l'expérience avent de me forger une opinion. tout ce que je peux dire est que je ne vais pas me jeter sur tout ce qui bouge, contrairement à rapet, JFCD rouge et vincent dancer !, très bien !

chateau Pichon Longueville Baron 2002 pauillac 2nd cru classé :
là on chasse sur un terrain beaucoup plus à ma portée !
un nez assez complexe marqué par de la réglisse forte, du poivre, des fruits noirs (mûre ce qui m'a induit en erreur) cèdre, et un élevage magnifiquement fondu
la bouche confirme que l'élevage est parfaitement fondu alors qu'on sent bien que le vin est encore très/trop jeune, très austère en milieu de bouche, la structure n'en est pas moins magnifique, les tanins étant mûrs mais pas encore fondus, on en saura plus dans 5 ans probablement !
la milieu de bouche est encore austère et un peu serré, mais ne donne l'impression à aucun moment de donner du déplaisir, ne sèche absolument pas, la texture est même soyeuse tout en étant ferme, un vrai vin d'esthète !
la finale n'est pas monumentale, mais belle tout de même très bien et beau potentiel pour plus tard

Henri bourgeois 2002 sancerre d'antan :

un nez qui balance des flaveurs de citron confit, de fruits exotiques que je trouve légèrement truffé
la bouche est ample et peu évoluée, saline à souhaits (à en saliver à vrai dire !) ample et d'un très bel équilibre, de très beaux amers, très belle longueur, merci franck pour ce très beau vin, très bien+ !

domaine gérard Boulay 1995 sancerre "clos de beaujeu" :

nez citron confit, citron vert et pierre à fusil
bouche présentant beaucoup de jus superbement équilibré, un grand vin qui fait hérisser les poils sur les bras, se poser des questions sur la condition humaine, une très grande classe, inoubliable de finesse et de puissance à la fois, immense texture, grande longueur, un vin qui semble être immortel, excellent+ !

Hospices de beaune 1962 meursault 1er cru "charmes "cuvée albert grivault" :

une très belle curiosité historique, ou je n'étais même pas en projet, et de loin !
un nez sur la morille fraiche et cette complexité et ce vin qui change à chaque fois qu'on se le colle sous le nez, on s'adapte tant et si bien que la bouche se fait hésitante, manière sans doute de montrer du respect à cette vieille dame !
la bouche est finalement très belle, très loin d'être morte, avec une belle structure acide qui soutient le vin de fort belle manière, vraiment un vin qui me plait pas tant pour son côté relique que parce que l'accord avec le fromage sera d'anthologie (n'est-ce pas oliv ? zétaient pas bonnes les croutes ?), ce vin semble hors du temps, bloqué dans une sorte de quatrième dimension d'ou il semble qu'il n'aurait jamais bougé, fascinant, très bien

une chance pour notre philosophe d'avoir pu extirper le bouchon d'un seul coup, il lui a fallu finesse et vigueur sur ce coup là, beaucoup de maitrise aussi, chapeau !
à ce moment je regarde franck dans les yeux, ou ce qu'il en reszte et lui lance un provocateur" toi t'es cassé ?" il me répiond modestement" ouaih", tout est dit, le crachoir étant resté muet, le francky finit par l'être lui aussi, dommage, il ratera climens et lafaurie peyraguey !

là pour moi la pression monte d'un cran, car tout le monde connait mon amour pour les liquoreux et comme franck les aime un peu plus que les oxydatifs, mais pas assez pour en être fan, il m'a dit d'en ramener un, or j'ai décidé de doubler la mise, mal m'en a pris

chateau Climens 1999 barsac 1er cru classé :

vin servi en carafe (24 heures) et un peu chaud au départ, un tour sur le balcon et tout redeviendra dans l'ordre
le nez est somptueux sur le safran et les arômes rôtis qui lui confèrent aérienneneté et finesse extrême, YESSSSSSSSSSSSSS, légère touche de vanille mais qui ne perturbe pas la dégustation
la bouche est ciselée comme pas permise, grande finesse, très aérienne et riche à la fois, très beaux amers qui lui confèrent beaucoup de peps, ample et doté d'une très belle texture, ce vin n'en est pas moins doté d'une très belle structure acide et d'une très belle longueur
en bref pas de quoi donner une grosse claque, mais une petite tout de même , merci DENIS ! excellent !

c'est à ce moment là que je perds mon voisin de gauche entre insultes contre l'arbitre, les "t'es trop nul "et pis merde égalité
la passion à ce moment est partagée car on sent la tension, à ce moment dans la salle y'a 8 joueurs de hand en plus !

chateau lafaurie-peyraguey 1990 sauternes 1er cru classé :
déçu, oui. pas par le vin mais par son évolution, très/trop lente
le nez est très fin safrané et marqué par le rôti des grandes années, du sucre d'orge aussi
la bouche est marquée par un sucre qui ne s'est pas encore fondu du tout, et même un petit côté caramel, la bouche est ample et concentrée, mais encore trop soutenue par un sucre encore trop présent pour moi, très belle longueur, un vin beaucoup trop jeune pour moi, à revoir dans 10/15 ans, comme le 88 d'ailleurs, prochaine étape le 86 !
seulement très bien !

les petits amuse-gueules furent fort agréablement ingurgités par nos estomacs avides de nourriture aussi fine !

ah ! ce plateau de fromage, il fût à se damner lui-aussi !

là, j'ai tenu à prendre l'assiette de mon voisin qui n'était pas pierre : l'ami oliv s'est enquillé au moins la moitié du plat ! quand on voit comment il est épais, on comprend qu'il prenne sur la longueur (interprêtez comme vous voulez bande de saligots !)

encore une foutue journée ou l'éclate-totale et le plsisir entre potes a été magistral, la victoire venant ajouter de l'exceptionnel à nos coeurs déja bienheureux !

merci encore à nos hôtes même si monsieur avait grand besoin de fermer les yeux !

Posté par FGsuperfred à 21:20 - Commentaires […] - Permalien [#]

Tags: sauternes, pauillac, bourgogne blanc, bourgogne rouge, sancerre