le millésime 2007 au chateau cornélie

"Concernant l'assemblage, je suis cette année plus majoritaire en Merlot, puisque il y en a 60% et 40 de CS. Simplement car les CS n'ont produits que de petites grappes et le taux de pieds morts par les maladies du bois est en augmentation....

Sur les rendements je suis sur 30 hl/ha de production moyenne, soit sur l'ensemble de vignoble, certaines parcelles de CS ayant produit 20hl/ha mais tout en ayant 15% de pieds morts. Je ne compensent pas la production en faisant "pisser" les pieds voisins.

Question élevage, je suis sur une base de 40% de bois neuf (comme dans l'échantillons que tu as eu) de différents tonneliers pour maintenir cette compléxité apportait par chacun.

Maintenant le plus gros morceau:

au niveau vignoble, je l'ai eu dit à de nombreuses reprises, mais malgré le fait que je traite encore en conventionnel, je n'ai fait que 6 traitements classiques mildiou/oïdium. Au niveau botrytis, je me suis permi de ne pas traiter 30% de ma surface pour voir si mon travail sur chaque pieds de vigne portait ses fruits. Résultat, pas un grain (de botrytis..).

Je pratique ce que je pense être juste, le genre de pratique que l'on nous apprend à l'école, celles que l'on juge incontournable pour progresser et celles que j'ai mis au point. Mais après une visite hier chez JM et Corinne Comme, je m'apperçois que je peux encore apporter et dans beaucoup de domaines.

Donc taille courte (2 astes sèches à 3 bourgeons) dédoublage, effeuillage, suppression des entre-coeurs et des verjus, éclaircissage (surtout pour enlever les paquets) et suppression des ailerons de grappes... celui là j'ai dû me péter un oeil le jour où j'y ai pensé. Y'a qu'un fada qui pouvait le faire (et je suis bien le seul...), mais je suis convaincu qu'en enlevant cette partie de la grappe qui est décalée de 2 à 3 jours sur tous les stades phénologiques, j'homogénéise ma récolte. Je l'ai constamment constaté en dégustant les baies.

Puis récolte manuelle en cagettes et via le chai en rotation par 3 véhicules (temps raccourci).

Au niveau des chai, je suis parti cette année encore dans diverses directions pour continuer à chercher des moyens d'améliorer la compléxité de mes vins. Je n'ai pas reproduit la façon créée en 2006 pour faire Amabilis Vinea car j'avais plus d'idées et fallait faire des choix:

1er essai, macération carbonique, dumoins à ma façon. la vrai se fait en grappes entières déposées dans la cuve. Moi j'ai trouvé plus simple (je dis ça pour ceux qui sont là avec moi pendant les vendanges, surtout pour qu'ils reviennent) j'ai éraflé à la main, où la moindre baies sensiblement un ton en dessous était écartée et on a rempli la cuve. J'ai incorporé 1/3 d'une dose de levure et j'ai laissé faire....... pendant 21 jours. La fermentation se produisait dans chaque baies, ça me rappellait les bonbons que l'on trouvait y'a quelques années, quand tu les mets en bouche ça pétille, ça pétille et ça fond. Tous les polyphénols se sont libérés,, c'était incroyable. Au bout de ces 21 jours, j'ai fait un pigeage par jour pendant 3 jours, puis  le soir un delestage, retour du jus le matin et pigeage le midi, ceci pendant 7 jours. Résultat de cette cuve, on ne s'avait pas de quelle région ça venait..... Super complexe qui me laissait entrevoir la cuvée Amabilis 2007, mais la complexité apporté lors de la dégustation d'assemblage l'a emporté

2ème essai: vinif intégrale mais à ma façon. La traditionelle se fait en barriques couchées et pour faire les remontages tu fais tourner tes barriques à droite et à gauche sur un super à roues. Là je m'imaginais remettre en suspenssion des bourbes et pépins qui me largueraient des côté végétaux ou tanins durs. J'ai donc pensas à un fût droit où le dessus serait amovible. Un robinet sur le bas pour l'écoulage et le tour était joué. Là aussi éraflage manuel (on était encore chaud...) et rien n'a était fait à la pompe. pas de remontage mais des pigeages, écoulage à la main direct dans une barrique en dessous. Résultat, à la dégustation le mariage avec du bois neuf est tout simplement impressionnant. Aucunes sensations sèches, le bois est superbement fondu, on dirait presque un vin qui a 7 ou 8 mois d'élevage. Ce procédé est d'ailleurs un prototype, je compte bien le reproduire avec quelques variantes par plusieurs tonneliers.

le 3ème n'étant pas fini, j'en parlerai plus tard.... c'est une surprise

sinon, vinif classique, FA en cuves inox et béton, température maitrisée par les moyens du bord (avec un tank à lait) mais elles ne dépassent pas 28°. Les macérations sont plutôt longues, elles varies de 28 à 35 jours, qui a dit que l'on avait pas de matière....

Fml en barriques et par lot séparés jusqu'a la dégustation d'assemblage"

après ça pas étonnant que la qualité soit si bonne

beaucoup de sueur, de travail, de risques... et ce uniquement pour notre plaisir !!!

chapeau bas camarade...

demain petite valdingue à anvers(belgique) ou je vais essayer de trouver l'endroit (oui je sais d'autres l'ont fait avant mdr)

bonne fin de week-end à tous car demain debout à 1 heure...

Comments

[Patrick G]

hé ben ça va me couter un max un attaché de presse de ce calibre (heu là je parle du gosier.....)
Merci en tout cas, on s'y croirait..

doucement chez nos amis Belges

bises à tes femmes

amitiés

Patrick