Olivier Morin 2011 bourgogne aligoté

pour les coincés du cul qui pensent qu'un aligoté ne vieillit pas, je l'ai bu sur une demi-bouteille... 9 ans d'âge...

j'avoue que lors de l'achat de ce flacon, j'ai demandé à "mon" caviste s'il avait regouté ces vins récemment remis en rayon, la réponse fût sans équivoque "gouté et approuvé" donc faible de volonté que je suis, zou dans le caddie, ah ! diantre, y'en a pas !

bref... le nez sur les fruits jaunes, un surprenant arôme de mirabelle, puis ensuite une salinité, puis quelques notes pas trop nettes (sueur) sur lesquelles je ne m'attarde pas trop, pensant à une réduction tenace (ce qui s'avèrera vrai car la bouche n'en sera pas altérée)

l'attaque se fait sur une jolie matière citronnée, avec une acidité sous-jascente qui souligne le vin sans le dominer, la matière prend immédiatement le dessus, des très jolis arômes amers, très nobles, puis du coffre, de la fraicheur, une matière enveloppante et salivante qui donne envie

sont-ce mes marqueurs qui se sont étendus vers le bas ? ou tout simplement ai-je fait bonne pioche jusqu'alors ? mais la plupart des vins que je goute me plaisent beaucoup, et c'est bien... donc l'arrêt de 2 ans a t'il été un bien pour un très mal ? peut-être...

la remise en question du vigneron d'une année sur l'autre doit s'occasionner d'une remise en question du dégustateur d'une année sur l'autre, si évidemment les prix ne pètent pas les plombs, je suis de retour, vous l'aurez remarqué ;)

sinon que dire de sa longueur en bouche, et bien surprenante car soutenue par ses amers nobles et notes de citron mûr, salivant

un vin pas très complexe mais pur et précis qui se fait se poser la question : pourquoi acheter plus cher ?

très bien !