château d'Armailhac 2001 pauillac 5e cru classé

j'avoue que le coup de dé est impressionnant, en effet ce château n'est pas forcément réputé pour son potentiel de garde, on verra donc...

le premier nez sur le poivron rouge grillé, la terre mouillée, le tabac, et la cendre me font penser que ce vin est bien vivant...

ensuite viennent le cuir fin, l'écorce d'orange, le pot pourri, bref plutot joli et fin...

la bouche est bien vivante, la première partie de bouche confirme avec ses amers bien présents, mais qui manquent, me semble t'il, de finesse, les tanins sont terreux, crayeux même, pas désagréable, mais je conçois que ça puisse gêner,  le vin n'est pas généreux, mais plutot strict "cirtercien" même...

le volume en bouche est assez limité, pas du tout du niveau d'un "classé", le vin tapisse le palais et il est d'un style très "à l'ancienne" qui me rappelle furieusement le style des vins des années 70 que j'ai bus, il est fort probable qu'il a été meilleur, en tout le souvenir de ce 1997 bu il y a quelques années était bien meilleur et généreux !

pour un amateur de vins "old school" dont je fais partie il me fait plaisir, car ce type de vin est devenu (heureusement diront certains) rare... je ne vais pas pousser le bouchon jusqu'à dire que je lui trouve du charme, il n'en a pas plus que de finesse, clairement déçu car je m'attendais à autre chose, mais le pire est que la finale de ce vin dure moyennement longtemps soutenue par les amers et surtout par un retour d'un acidité sous-jascente qui semble maintenir cette finale en vie, mais la fin de bouche crayeuse est clairement pas dans l'air du temps...

ce n'est clairement pas un grand flacon, loin, très loin de là, mais je lui trouve de l'intérêt, en partie grâce à ses arômes assez caractéristiques de l'idée que l'on se faity de l'apellation et d'un terroir calcaire, dommage que ce genre de manque de générosité lui donne l'impression d'être "radin", ce qui est un énorme défaut...

bien+