chateau d'Issan 1990 margaux 3° cru classé

y'avait un petit bail que je n'avais plus ouvert de beaux bordeaux

c'est désormais chose faite

j'aime ce chateau et j'avoue un certain penchant vers les vins que d'autres qualifieront de "pas trop mûrs" j'assume et je leur dis PFOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUT !

quand on a des gouts on les assume ou on s'écrase, moi j'ai choisi d'assumer, je serai le con de certains (quand on peut faire rire...) et le copain d'autres (quand on peut serrer la louche, faut pas s'priver !)

issan, je l'ai toujours considéré comme un trublion de l'appellation car :

1/ce n'est jamais le plus élégant

2/c'est rarement le plus fin

3/ mais c'est celui qui dit : moi j'existe ! rien que de par ses amers et ses tanins, de style plutot rustiques sur ce flacon, style qui me va comùme un gant je dois dire !

le nez est plutot sur les fruits très mûrs (prune, mûre écrasée) mais aussi des fruits kirschés,de la réglise en bâton et du caramel (après 20 ans de bouteille....) une complexité assez belle et une très belle profondeur, celle qui monte au cerveau

la bouche présente des tanins qui sont encore saillants, des mauvaises langues diront "pas murs" mais vu l'aromatique j'en doute...

l'attaque dès l'ouverture se fait assidument sur la résuction (animal à souhaits) puis prend de la précision sur la prune et les fruits cuits qui ne sont pas spécialement ce que je préfère...

je reviens vite sur mon jugement hâtif avec la structure car les tanins sont plutot rustiques et classiques de ce que je m'attendais à trouver, soit un côté poivré très marqué et un côté esthète en bouche qui me plait mais qui ne plaira pas à tout le monde, ces mêmes tanins qui tendent le vin après 20 ans de boutanche de par leur côté acide certes, mais aussi riches avec ce côté peps et amers nobles qui disent "on est là"

le milieu de bouche n'est pas creux, loin de là car ces mêmes tanins se boivent et donnent au vin un côté accessible bizarrement et "buvable" si bien que le présent échantillon de 75 cl y passera de vie à trépas en quelques heures donc inurtile de me demander l'évoilution sur le lendemain!

la fin de bouche est surprenant, avec évidemment cet aspect poivré qui prédomine tel l'image que l'on peut se faire d'une belle syrah, mais avec cette fraicheur qui donne le vin gagnant à tous les coups, il se boit tout seul et devant les "enfoirés" ce soir il y passera sans autre forme de procès, pour le plaisir

nul doute qu'un amateur de vins super-mûr n'y trouvera pas son compte, mùais v oilà c'est le genre de flacons qu'il est très facile de rater à l'aveugle, mais qu'ensuite à table on se voit à resservir car il va bien et glisse tout seul, un vin qui se boit quoi

le genre de vins que j'aime tout simplement avec une très belle finale

durera t'il encore 50 ans ? je n 'en sais rien... 10 ans je n'en sais rien... mais ce soir il aura été un compagnon idéal, merci à lui

très bien+ !!!