domaine Daniel Bouland 2009 côte de brouilly "cuvée mélanie"

et bah, faut du temps pour m'en remettre

ça vaut 7 euros ça? boudiou, ça déchire grave !

et pourtant l'aromatique n'est pas ce que je préfère, loin s'en faut !

en effet le nez penche vers la réglisse forte, le caramel, les fruits noirs à noyaux écrasés, la prune, mais aussi une minéralité métallique de type de ce que l'on sent quand on met le nez sur de l'améthyste chaud (un soir de canicule) et aussi une fraicheur volcanique

la bouche comment dire ? un mélange de soyeux de type XXL et de caractère de type super-super-grand ?

on sait que 2009 (pas bu à l'aveugle je sais) est un millésime "exceptionnel" pour sa maturité, sa précocité pis tout pis tout, un millésime qui se boit déja, même si les pûristes diront que dans 10 ans ils seront bien meilleurs ?pourquoi meilleurs ? ils sont à mon gout maintenant mais dans 10 ans ? alors monsieur tire-chonbou au boulot que diable !

au diable les 35 heures (par jour en ce moment...) au diable les pausses réglémentaires, t'auras une prime de risque et de surmenage si tu veux, mais tu me les brises pas, débouches bordel, j'ai soif MOI !

monsieur acquièse car il sait que le gars est têtu et généreux (nuit de 3 heures garantie !) mais il sait surtout qu'un bisou est de rigueur qaund le flacon est à la hauteur que ce soit grâce à lui ou pas !

bref cette bouche à la julia roberts qui donne envie de l'embrasser à l'infinie, de se fourvoyer en mille mercis, à genoux devant le géniteur d'un tel breuvage, un vin qui me cause, qui me donne une envie irésistible de me resservir et là j'ouvre les yeux : le flacon de 75 cl est... vide ! diantre, mille milliards de mille sabords, y'a un intru ! bah non la porte est fermée de l'intérieur, la clef est à moi et à moins d'avoir un bras tordu de 20 mètres (l'est futé le lascar !) il peut pas

il est arrivé dans mon gosier, euh dans l'estomac, sur un air d'antisocial et de bosser huit heures de chez trust (domaine inconnu des djeunes !)

bon allez, gueulez pas, je décris

attaque soyeuse à donf, qui matraque le palais de ses flaveurs presque douceusereuses, avec une richesse rare à ce niveau de prix (inconnu à vrai dire) un soyeux de derrière les fagots les tanins d'une finesse superlative qui feraient mourir d'envie une bonne partie du monde vin, un équilibre qui me donne envie de me prosterner devant son géniteur, que dis-je le génie qui a réussi à enfanter un tel vin et qui me donne une gaulinette, soit une envie de.... aimer mon pays !

bref une finale somptueuse en queue de paon qui te balance ses certitudes à foison mais comment lui répondre, en effet je suis comme bouche bée, en admiration totale devant ce vin extra-terrestre que je pensais seulement bon et qui va me plomber mes congés (je pensais monter en qualité j'ouvrais juste pour gouter) en effet c'est seulement le premier jour !

l'acidité est basse quand même mais à aucun moment le vin ne tombe dans le piège de la lourdeur, la caractère de ce vin est étonnant, la densité digne d'un grand cru

bref un rapport qualité-pris hors-normes

pourquoi n'en ai-je pris que 3 ? je m'en mettrais des baffes, c'est fait

excellent ! (dire que je trouve le 2010 encore supérieur...)

Comments

[stephanew]

Salut,

beaucoup trouvent 2010 au dessus de 2009 et pas seulement dans le beaujolais. En Alsace et en Bourgogne l'effet est le même avec malheureusement des quantités réduites. Beaucoup plus de race dans les 2010 par rapport aux 2009 qui sont certes gourmands mais font trop souvent le dos rond pour moi.

Stéphane