le vin sens dessus-dessous
pas la moindre idée de ce qui s'est passé, de la folie, comme si la terre avait tourné à l'envers le temps d'une soirée, vous allez comprendre quoi :
domaine JF Ganevat crémant de jura :
moi qui ne suis pas spécialement bubulles, j'ai de nouveau adoré, il n'a rien à envier à pas mal de champagnes bas/moyenne gamme que j'ai pu gouter, et les 2 flacons n'ont pas fait un pli, on en boirait jusqu'à l'ivresse ou presque, très bien-
chateau Tirecul la gravière 2007 vin de pays du périgord "marguerite" :
j'aime vraiment plus les secs que les grandes cuvées de liquoreux de ce chateau, ce flacon même s'il souffrira de la comparaison d'avec le vin suivant (plus tendu et précis) n'en déméritera pas pour autant, bon vin avec du gras et qui part vers les fruits jaunes, arômes que j'aime moins, il évolue quoi ce qui est parfaitement normal, bien
domaine d'élise 2009 chablis :
nez marqué par un mélange de fruits blancs et jaunes, signe d'une grosse maturité, poivre et coquille d'huître viennent cloturer ce beau nez
la bouche est marqué par une acidité fine et une belle maturité, le vin se livre déja bien avec une belle ampleur, une bouteille qui descend à la vitesse de l'éclair, même si l'émotion n'est pas là, bien+
chateau cornélie 2006 haut-medoc "amabilis vinea" :
soit le docteur jeckyll et mister hyde de la soirée
premier nez sur la réglisse et les fruits noirs, du poivre, très beau avec un début de profondeur
la bouche fermée, vérouillée même alors je décide de carafer
catastrophe ! nez qui s'estompe, bouche partagée entre des tanins râpeux et un boisé asséchant, rien pour plaire en l'état, je ne suis pas là d'en retoucher une car c'est le 3e flacon qui se goute de la sorte,aussi fermé (sur 9) BOF à revoir
Jacquesson 1997 grand cru "avize" extra-brut :
dégorgé en 2007, dosage à 3,5 g/l
quand je dis sens dessus-dessous, je n'exagère pas ! tellement d'habitude j'ai du mal à gouter les bulles, or là second flacon magnifique de la soirée
lez sur les fruits et fleurs blanches, pointe élégante de noisette fraiche, belle profondeur
bouche, y'a des bubulles (extra-brut oblige) donc je quadruple-carafe pour les estomper ce qui se fait et rend ce vin très vineux avec de la matière, de la profondeur, du charme et vraiment une bulle qui devient très fine et rend le vin super-digeste, de l'ampleur, de la longueur, de superbes amers nobles
le bollinger grande année 2002 servi par pierre m'avait complètement convaincu, ce flacon est sur la lignée, très bien+/excellent-
donc on peut le dire : les bulles vainqueurs par KO, le temps d'une soirée tout du moins...