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un verre à la main
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un verre à la main
27 juin 2011

primeurs 2010 : on a bien rigolé !

bon inutile d'y aller avec des pincettes : ce n'est pas demain la veille que j'achèterai en primeurs les grands crus bordelais

au moment ou je parle chateau margaux vient de sortir pour la petite somme de 790 euros HT, soient pas loin de 1000 TTC

mais à vrai dire, qui a raison et qui a tort ? on va émettre un début de débat entre le pour et le contre

du point de vue du vendeur :

les chateaux sont riches, très riches et appartiennent soit à des grands groupes pour lesquels ils ne sont que des faire-valoir ou à de grosses familles très riches elles aussi qui ne sont pas à quelques milliers de bouteilles près...

dans les 2 cas ils peuvent se permettre avec les marges énormes (ce que les acheteurs n'ont toujours pas compris de toute évidence) de ne vendre qu'une partie de leur récolte (15/20% suffisent pour assurer l'année tranquillement)

pour eux l'amateur moyen du type de ceux qui lisent et écrivent sur LPV ne représentent que des pions, ils sont insignifiants

 

du point de vue du riche acheteur (inter)national :

le vin est-il une passion ? pas si sûr...

il représente plus une sorte de faire-valoir, de montrer qui a la plus grosse "tiens je te sors un lafite 1982..." il suffit de sortir des gros billets avec de l'argent qui coule à flots, de l'argent trop facilement gagné (par millions) et ce sont des gens qui n'ont pas les mêmes valeurs que vous et moi...

bien sûr on pourrait les caricaturer à l'extrême, mais je me rappelle d'une phrase de coluche "les patrons riches sont les méchants et les salariés pauvres les gentils, alors pourquoi tout le monde veut être méchant ?"

ça dénote en fait un besoin, une envie : en effet qui n'a jamais rêvé d'être super-riche et de s'acheter tout ce qui lui ferait envie ? personne, on en a tous rêvé, ne soyons pas faux-culs

mais ce qui est une réalité est que ces gens, nobles ou pas, faussent le marché car les grands noms (des étiquettes exclusivement) et de grandes étiquettes ornent leurs tables et souvent peu importe le millésime, même le plus pourri, c'est ce qui me fait dire que ce ne sont probablement pas que des amateurs

après vient le problème des intermédiaires qui achètent des vins, spéculent en espérant les revendre à ces "super-riches" plus chers en se prenant une marge généreuse de préférence, ce ne sont pas des amateurs mais des financiers, uniquement...

 

du point de vue de l'amateur moyen :

un avantage : le TAVCO est calmé de suite.

autant acheter un lafite d'un millésime genre 1999 ou 2002 à 225 euros était encore à peu près envisageable pour se faire une folie, autant quand on atteint le millier d'euros, la question ne se pose même plus

de notre point de vue c'est riducule et tue le marché intérieur en favorisant le marché mondial, mais vu la politique menée en france en ce moment, ils ne font que suivre le mouvement, et nous le subissons.

encore éventuellement si ces "grands" daignaient faire un poil de vente en direct, à l'unité même quand les gens daignent visiter leur "chateau pourri dans leur patelain de bouzeux" (copyright chevallier et laspallès), mais non, certains d'entre eux ont même pris le parti de se mettre hors de portée même de la visite de l'amateur en ne recevant que des pros et les prix les rendent en plus hors de portée de toute critique, puisque les critiques n'auraient pas les moyens, évidemment, d'acheter les échantillons...

 

donc vous l'aurez compris pour moi, c'est terminé : le marché "blanc" soit de vente directe (cavistes et autres pros) pour les bordeaux c'est définitivement terminé car les prix ne descendront probablement pas ou si peu, mais le marché "gris" enchères n'en finira plus de s'étendre pour écouler les invendus par exemple (je n'ai jamais autant de vins de 2008 et de 2007, 2006,2005...) je n'achèterai plus que par ce biais ou de particulier à particulier, ceux qui suivront les grands crus peuvent mettre la clef sous la porte, m'en fous, contrefous à vrai dire, même si j'ai souvent les moyens de mettre cher dans des flacons, je ne suis pas là pour me faire enfler, l'argent on met beaucoup plus de temps à le gagner qu'à le dépenser, contrairement à eux !

et je plains ceux qui tous les ans suivent cette évolution de prix alors qu'ils ont des moyens limités, ils contribuent à ce que ça continue et iront de déceptions en déceptions, jusqu'au moment ou ils craqueront...

je n'achète presque plus de grands crus par le biais du marché blanc depuis 1999, c'est pas hier, et je ne m'en plains pas, ceux qui viennent à la maison non plus et c'est tant mieux

alors je vais les laisser à leurs folies tarifaires et leur souhaiterai bonne chance quand le marché se retournera, car une augmentation si violente est souvent consécutif à une mode et on sait tous que ça ne dure pas toujours, mais très peu de temps

j'ai d'ailleurs constaté que certains prix dégringolent et que même des lafite ne partent pas au prix demandé.

au niveau des gros riches, on nous avait déja fait le coup des américains qui devaient tout prendre grâce à parker, ensuite ça a été les milliardaires russes, puis les magnats du pétrole, puis l'asie du sud, mais ces mouvements n'ont pas duré et à chaque fois la chute des prix a été brutale..

ce qui n'est pasq très grave car les petits lots avec des vins délicieux partent pour des queues de cerise, car faut pas croire : les gens ne sont pas plus riches qu'avant, alors celui qui se saigne pour quelques flacons de premiers crus gagnés de haute volée, aura le chéquier plus difficile sur les derniers lots.

je vais à une vente aux enchères en aout, surtout pour voir, j'en saurai plus à ce moment-là car "l'esprit primeurs" sera retombé

au fait si quelqu'un a un latour 2002 je prends

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