7 ans déja !

il est de ces jours qui marquent une vie, ayant plusieurs choses importantes à fêter.
en effet pas moins d'un anniversaire (les 7 printemps de ma grande) le bac de ma nièce et le brevet des collèges de mon autre nièce, donc 3 raisons de faire la bringue... donc au moins 1 raison de sortir la grosse artillerie, qui s'avèrera un pétard mouillé, ce qui ne me surprendra guère à vrai dire, ayant déja tenté l'expérience par le passé sans guère plus de succès encore que c'était quand même plus concluant que cette fois-ci...

chateau Tirecul la gravière "les pins" 2005 monbazillac :
vin déja commenté sauf que ce flacon-ci était ouvert depuis une semaine, pas de trace d'oxydation, remarquable de tenue, de persistance, de rôti et de notes d'abricot confit, très ample et long, mon dernier flacon qui a fait l'unanimité autour de la table, très bien !

chateau Tirecul la gravière "les pins" 2007 monbazillac :
devant la soif occasionnée par mes convives, un second flacon s'imposait car le contenant (50 cl) en appelle un autre. vu que ma source de 2005 est tarie, il fallait sortir les 2007
un soupçon de fraicheur en plus, de l'ampleur, une certaine tension, de la longueur et surtout un pti gout de revienzy de toute beauté, même si les températures actuelles appelleraient plutot un sec ou un rosé bien frais
ce vin a aussi fait l'unanimité, somptueux de puissance avec cependant un pti manque de finesse due je pense aux conditions de dégustation
très bien !

Clos Uroulat "cuvée marie" 2005 jurançon sec :
je m'étais insurgé de trouver en début de semaine, cette cuvée dans le millésime 2006 dans un leclerc, debout, parquées comme des boites de petits pois... la faute à chais pas qui mais pas de danger que j'en prenne, le prix étant même plus élevé que chez les amis cavistes (presque 12 euros...)
ce vin me plait beaucoup avec un nez puissant sur les fleurs blanches, les fruits blancs, mais aussi une note vanillée qui rappelle que l'élevage mérite de se fondre encore, mais l'harmonie atteinte est étonnante
en bouche la fraicheur de ce vin est superlative, l'ampleur très belle, le vin est encore tendu et d'une jeunesse insolente.
le milieu de bouche est ample, large comme disent certains, avec une finale interminable, avec un peps hors du commun amené par une amertume noble qui me sied à merveille mais qui mérite de la patience pour donner le meilleur du meilleur
un vin, comme vous l'aurez deviné, qui me plait toujours autant, qui a plu, à une exception près (gêné par l'acidité)
très bien+ ! gros potentiel !

JC Lapalu "la cuvée des fous" 2007 brouilly :
comment sortir un super bojo d'une année réputée comme moyenne ? j'en sais rien, mais tout ce que je sais c'est que ce vin m'a beaucoup plu
le nez est clairement végétal, sur le foin, l'artichaut, mais aussi les fruits rouges et une belle profondeur, surprenant donc
la bouche présente une superbe fraicheur, avec un aspect minéral que je n'arrive pas à définir (on croirait un terroir volcanique) et une tension due à l'acidité qui peut gêner, pas moi.
ma matière est ample, pas forcément soyeuse, mais le fruit est énorme de profondeur et de persistance, avec toujours les fruits rouges qui ressortent, un vin à qui l'on trouve un grand plaisir à boire, une belle longueur mais limitée, bref une bien belle bouteille
le genre de vin qui peut aider à avoir envie de découvrir une région
bien+ !

domaine des chênes 2006 muscat de rivesaltes :
clairement une des déceptions de la soirée...
le nez sur les raisins confits parait simple, trop simple restant sur des arômes primaires sans rien derrière
la bouche est marquée par une acidité à décoiffer un chauve, rendant le vin totalement déséquilibré, même les arômes de raisins confits qui prennent de la profondeur à l'aération ne pourront compenser
un flacon défectueux n'est pas à exclure, mais le contexte y est peut-être aussi pour quelque chose
à revoir...

Dom Pérignon 2000 champagne vintage :
à grandes occasions, grandes cartouches : l'adage semble simple, mais pas toujours adéquat
les bubulles demeurent très amples mais pas spécialement aggressives avec des notes de noisettes, de fruits jaunes, mais restant d'une simplicité surprenante...
la bouche révèlera une bulle beaucoup trop présente, comme beaucoup de champagnes mal faits
après un quadruple carafage et fin des bulles beaucoup plus dociles, les arômes de noisettes et une certaine amertume noble ressortent enfin, mais sans donner le peps que j'aurais attendu d'un tel pédigrée
l'ampleur est là, le vin très bon, et je serais prêt à lui laisser le bénéfice du doute au vieillissement, mais en l'état c'est clairement décevant, eut égard évidemment au prix et à la renommée  de cette cuvée
la finale est belle mais pas mémorable non plus
bouteille achetée chez un caviste pour 135 euros et qui me laisse réellement sur ma soif
bien+/très bien-...
à ce prix je ne retenterai pas...