hier et aujourd'hui
hier, j'avais pas le coeur à faire un joli compte-rendu, fatigué physiquement et moralement de mon état
donc aujourd'hui, jour ou je suis bien plus avenant et surtout de retour de chez mon ami maxime des caves bérigny ou j'ai pu gouter quelques petites choses
on commence par hier soir
le premier vin, je m'attends au pire
chateau soleil 1990 puisseguin-saint-émilion :
le bouchon est plus qu'imbibé et a même coulé (niveau bas goulot, intérieur de la capsule fortement oxydé (noir)) bref pas bien engageant
la couleur est d'un acajou/brique/orange bien peu engageant elle-aussi...
le nez est très nettement marqué par la fraise des bois, le sous-bois et l'humus
en bouche l'alcool et l'amertume ont la part belle, totale devrais-je dire, pu de corps, pas de longueur, tel un mauvais vin de table mal fait, pour être bref, y'a pu rien
pour la quatrième fois en 1 an, y'a pu rien et c'était sa dernière chance
mauvais !
le chateau la liquière 2006 faugères :
aussi incroyable que ça puisse paraitre, ce vin est très nettement sur le déclin : je m'explique avant de prendre une volée de bois vert : hier j'ouvre la bouteille dont le nez rappelle la cerise noire et la réglisse, très simple mais plaisant me dis-je, mais aussi une foutue odeur de vernis à ongle qui m'interpelle et qui reste même aujourd'hui 18 heures après ouverture, bouteille laissée ouverte
la bouche possède une attaque peu nette légèrement champignonnée, le milieu de bouche présente de légères notes de réglisse mais la fin de bouche se fait attendre, à part l'alcool, y'a pu rien à part une amertume frappante, le tout tombant comme un couperet
la couleur pourtant d'un beau rubis largement éclairci sur le bord ne prêtait pourtant pas à une telle conclusion mais on a vraiment l'impression qu'il n'y a rien dans ce vin
si c'est une période de fermeture, elle est très sévère et me parait peu probable...
je lui laisse une dernière chance ce soir
en l'état moyen
et pis today comme on dit de l'autre côté du "channel", yes sir ! un petit tour chez l'ami maxime que je n'ai pas vu depuis au moins 3 semaines
petite discussion sur le mazis chambertin cuvée A de chez dominique laurent que je lui ai acheté récemment mais aussi de mes déceptions très récentes de chez baudry (2005) la liquière 2006 (d'hier) du clos de la briderie 2005 de la semaine dernière, sans oublier le cistus 2004 qui était franchement moyen !
et là zou c'est parti
domaine des guyons 2008 saumur blanc cuvée vent du nord :
eh bien j'en ai une bonne opinion ! le nez est très beau sur le minéral (pierre à fusil) et semble très tendu
la bouche confirme la très bonne tenue de ce vin : la tension est réelle mais ne me gêne pas, la matière est agréable même si on sent bien que l'on n'a cherché la concentration, la finale est agréable, minérale et légèrement saline, sera très bien avec des fruits de mer assez bien
Binner "il avait l'"R" bon mais... 2003 vin d'alsace :
petite présentation de ce vin par éric reppert :
"
Cépage Riesling - région Alsace - vin blanc sec - bouteille de 75cl - AOC Alsace
Lisons simplement la prose de Christian Binner sur la contre-étiquette :
"Ce
vin est issu de nos Riesling du vignoble granitique d'Ammerschwihr où
ce cépage excelle depuis des siècles mais l'INAO n'en a pas décidé
ainsi et y a trouvé les défauts suivants :
Oxydatif, manque de soufre (en effet pas de soufre ajouté dans ce vin)
Trouble (je ne l'ai pas filtré non plus)
Manque
de typicité (certainement car les rendements de ces vignes s'établit à
40 hl/ha au lieu des 86 autorisés par l'AOC et les vignes ne sont pas
désherbées chimiquement, les jus non levurés et non tartriqués (ajout
d'acide tartrique artificiel).
je vous propose donc de découvrir ce
vin qui n'a plus rien à voir avec un Riesling alsacien...". Nous vous
invitons à carafer longuement ce vin (minimum 2 heures). Méthodes de
culture respectueuses de l'environnement.
Bouteille de 75cl
AOC Alsace (Ammerschwihr). Il a été refusé
à l'agrément en tant que Riesling mais accepté comme simple AOC Alsace
sans mention du cépage.
Le
Domaine viticole Joseph et Christian BINNER est situé en plein cœur du
vignoble alsacien, dans la poche de Colmar, réputée pour la qualité de
ses vins et son excellent climat (zone la moins pluvieuse de France,
avec 550 mm de pluie par an). Viticulteurs de Père en Fils depuis 1770,
la famille BINNER exploite aujourd'hui 6 hectares de vignoble, dont une
belle partie en coteaux et tout particulièrement sur le prestigieux
lieu-dit du Kaefferkopf. Entièrement propriétaires de nos vignobles,
ils cultivent, récoltent, vinifient et commercialisent exclusivement
leur récolte (aucune activité de négoce). Monique, Audrey, Joseph et
Christian BINNER se répartissent les différentes tâches sur le domaine,
avec l’aide d’un employé viticole. Historique D’après les recherches
effectuées, les Binner sont Vignerons Récoltants à Ammerschwihr depuis
1770. Avant cette date, la famille aurait exploité des vignobles dans
le Bas-Rhin, pour s’installer ensuite à Ammerschwihr, suite à un
mariage… Durant la guerre de 39-45, Ammerschwihr a été totalement
détruit.. Eugène Binner décida de construire les nouvelles caves
souterraines en dehors du village, dans le vignoble. Deux générations
de vignerons bâtisseurs (Eugène et Joseph) ont permis d’établir un
domaine alliant l’esthétique et la forte capacité de stockage, utile
pour mener à bien leur stratégie de production.
L’âge moyen des
vignes est de 25 ans, avec des parcelles de plus de 60 ans et 40% de
vignes de près de 35 ans. Rendements moyens: 1980-89: 68 hl/ha /
1990-99: 59 hl/ha / 1993-97: 50 hl/ha, soit 45% de moins que le maximum
autorisé actuellement (88 hl/ha).
Géologie
Les communes
d’Ammerschwihr et de Katzenthal sont établies sur une zone à dominante
granitique, avec de nombreuses variantes selon les terroirs et les
coteaux (granite migmatique, métamorphique, loessique, plus ou moins
argileux ou caillouteux, avec des strates greseuses et calcaires…).
Expositions solaires sud – sud est, tout particulièrement pour les
coteaux classés dans le Cru du « Kaefferkopf ».
Vignoble
La plupart du vignoble du domaine est établi en coteaux, souvent aménagés en terrasses, avec des pentes jusqu’à 55%.
Culture du Sol
Activités
biologiques du sol préservées, grâce à l’absence d’utilisation
d’herbicides et la mise en place d’un enherbement naturel et permanent.
Aucun engrais minéraux chimiques (épandage de compost biodynamiques et
de fumiers organiques). Labours d'hiver. Traitements de la Vigne
Raisonnés, sans utiliser d’insecticides de synthèse, et en suivant les
principes d'une agriculture respectueuse de l'environnement."
je ne lis que maintenant qu'il conseille de le carafer 2 heures avant au moins, ceci expliquant certainement celà
la couleur n'est pas vraiment trouble, mais le dépôt au fond du verre est important, surtout pour un vin blanc
le nez semble assez peu net avec une note rappelant la poussière, le champignon, tout en ayant un manque d'acidité très net, défaut que l'on retrouvera en bouche, effet millésime je suppose
la bouche n'est pas mal, marquée par un côté "sale" dans le sens ou une impression de poussière domine au départ, "défaut" qui va ensuite s'estomper sans disparaitre totalement toutefois
il y a très peu d'acidité voire pas du tout, et la finale est agréable sur les fruits jaunes surmuris mais sans relief
bref, j'avoue que ce n'est pas ma tasse de thé, même si un coup de carafe ne lui aurait sans doute pas fait de mal, mais je ne jouais pas à domicile
à revoir
chateau la liquière 2007 faugères :
le nez est clairement marqué par la cerise noire et une fraicheur assez limitée.
la bouche n'est pas vraiment nette, sans être ni bonne ni mauvaise, mais bien mieux que celle d'hier, heureusement, un ensemble assez agréable mais dont l'équilibre me semble précaire,un fruit quand même assez présent, une structure fine mais pas élégante, une certaine finesse mais une amertume marquée en finale me laisse perplexe : attendre ou est-ce que le vin est comme ça, je ne saurais dire
assez bien+
domaine bernard Baudry 2006 chinon :
le 2005 m'était apparu comme très poivron vert et d'acidité très forte : là il fauit dire qu'on en est loin !
le nez est certes marqué par le poivron (mais rouge celui-là) et la cerise noire, belle acidité pas du tout excessive
la bouche est agréable, l'équilibre est correct sans véritablement être bon, l'ensemble est monolithique et manque sérieusement de relief, ni bon ni mauvais est l'expression qui me semble le plus coller à ce vin, la finale est moyenne et pas du tout inoubliable
même si cette bouteille est loin d'être aussi mauvaise que le 2005, j'avoue ne pas avoir collé car il lui manque le peps qui lui ferait me plaire et en acheter, pour le cas, je n'en prendrais pas
assez bien sans plus !
on finit lamentablement par un flacon que j'ai amené
chateau la tour de by 1990 medoc :
cette bouteille fait partie des premières que j'ai achetées fin 97 ou début 98 pour un quignon de pain
le bouchon est totalement imbibé et présente des traces très nettes de coulures
le nez présente des notes champignonnées, de poussière, de sous-bois, mais de fruit nous n'avons plus !
la bouche est presque totalement décharnée, restent bien des légers tanins, tout discrets, mais pas grand-chose d'autre, l'alcool ne domine cependant pas et n'exacerbe pas les autres défauts, rendant le vin buvable mais inintéressant, ou presque
ce flacon était le dernier d'un carton de 6 et c'est sûrement la plus mauvaise goutée à ce jour, le boucheon fatigué en est sûrement le responsable, car celle goutée il y a 2 ans était encore d'une belle fraicheur avec pas mal de matière, je ne pense pas que le vin ait pu décliner aussi vite en si peu de temps
presque éteint !
il n'y a bien sûr aucune conclusion à tirer de ce genre de coup de pas de bol, nous savons tous qu'un flacon peut être défectueux
une seule conclusion : soleil 90 est mort (chez moi toujours) et pour les autres, ne comptez pas sur moi pour les réessayer