la soirée des déceptions !
bon autant le dire tout de suite : il y a des soirs ou on n'a pas de bol !!!
j'ai commencé par une petite syrah mexicaine de 2004 tellement boisée, qu'on aurait cru que le vin était fait de jus de bois et pas de jus de raisin !
j'ai continué avec une bouteille de chateau soleil 1990 puisseguin st émilion :
à l'ouverture le bouchon a "explosé" ni plus ni moins !!! tout le monde est tombé dans le fond (donc dans le vin) et comme je n'avais pas envie de recommencer mon filtrage made in superfred qui a été non-concluant, j'ai balancé une petite moitié et ai laissé l'autre moitié s'aérer
pas de nez, pas de bouche, plat comme une galette même après 3 heures d'aération
dans l'entre-fait et ayant senti le coup venir, j'en ai ouvert une autre
le bouchon est totalement imbibé avec des traces de coulures apparemment assez anciennes
la couleur est d'un rouge très clair tirant très fortement sur l'orange sur une bonne moitié du disque, les larmes sont inexistantes
le nez est très plaisant sur la fraise des bois, la framboise, la mûre, avec des notes épicées bien appuyées (poivre, cannelle), avec de petites notes tertiaires d'humus, de feuilles en décomposition (???), de sous-bois et une petite pointe de violette qui vient amener de la fraicheur
la bouche est... comment dire... l'attaque est pataude et poudreuse, d'une maigreur à faire pâlir un mannequin anorexique, le milieu de bouche est totalement dominé par des notes chaleureuses, avec une matière qui maigrit à vue d'oeil si c'était encore possible, impossible de parler de finesse car là y'a pu rien, il reste relativement agréable en bouche, et la finale est courte et principalement suir l'alcool
un vin (une bouteille) très nettement sur le déclin
pourquoi avoir fait un CR me direz-vous ??? passqueuex !!!
j'ai gouté ce vin il y a 1,2,3 et 4 ans et il n'avait rien à voir !!!
depuis 6 mois j'en ai gouté 5 qui étaient toutes comme celle décrite en ces lignes, et là le bâs blesse, car il m'en reste une
mon problème est que même si sur les 9 dégustées à ce jour, 3 seulement venaient du chateau et pourtant beaucoup se sont bien tenues, alors qu'en penser, je préfère ne pas y penser...
je suis quoiqu'il arrive fort déçu de ce cru qui m'a tant fait rêver avec ces millésimes d'anthologie (61,70,75,82....) et que de si grosses différences puissent arriver dans un millésime de la qualité de 90
on pourrait spéculer quant à des raisons plus ou moins valables (bouchons, 1 bouteille ne fait pas l'autre...) mais le mystère demeurera
déçu que je suis avec ces 3 flacons ouverts juste pour la gloire, qui ont tous lamentablement fini leur existence dans l'évier plutot que dans mon estomac, je décide d'ouvrir un clos de l'abbaye 2005 saumur de chez henri aupy et fils sur la commune de le puy notre dame (49260)
la couleur tuirant entre l'orange foncé et le rouge clair n'est pas sans me rappeler celle de certains vins à base de pinot d'aunis, les larmes sont bien présentes et coulent doucettement le long de la paroi du verre, semblant "pleurer" de la défection de ses 3 concurentes ...
le nez est sur l'écorce d'orange (???) les épices, la framboise et le poivron vert (cab franc) et possède une bonne fraicheur
la bouche est une hymne au poivron à l'attaque, il est vineux, assez tannique, avec un alcool qui domine encore un peu l'ensemble, la longueur est belle mais pas très agréable sur des notes amères, bref pas extra mais le prix (4,40 caviste) rappelle la portée sans trop d'ambition de ce vin quii, en l'état, manque de charme
j'attendrai ma seconde bouteille 2 ans de plus, certes sans grandes convictions, car ce vin semble manquer de maturité de manière assez flagrante, elle me rappelle un chinon dégusté cet été chez l'ami patrick G qui avait fini dans l'évier
pourquoi cette bouteille ??? passque j'ai bu jusqu'au millésime 88 de ce cru en passant par 95,96,98,2000 et 2001, je voulais voir ce qu'ils avaient fait en 2005 qui était mon dernier achat de ce domaine...